balade saint michel 2

Partenaires

Ville d'Étaples sur mer

 

Office Municipal de Tourisme

 

Port de plaisance

 

Centre Nautique de la Canche

 

Association IVY

La construction navale a toujours été une activité importante pour le port d’Etaples sur mer.

Les chantiers Etaplois ont fait naître de nombreuses unités pêche, destinées aux pêcheurs locaux, mais également à ceux des ports voisins. Les chantiers étaient situés en amont et en aval du quai. L’orme, puis le chêne étaient principalement utilisés. Le bois a progressivement été abandonné à partir des années 70, au profit de l’acier et du polyester. Le dernier chalutier en bois construit à Etaples, le CHRIJECO, a été mis à l’eau en 1986 par le chantier Jean LEFEVRE.

 

L’origine du chantier…

C’est en 1951 que deux jeunes charpentiers, Henri Leprêtre et Alphonse Caloin (fils d’Alphonse CALOIN, patron du chantier naval du même nom, mort pendant la guerre) décident de quitter le chantier « BYHET-COUSIN » pour s’installer en partie aval du quai d’Etaples, à proximité des chantiers des frères LEFEVRE.

Les deux associés créent leur chantier le 1er Août 1951. Un petit atelier en bois, de huit mètres sur douze est construit à partir de matériaux de récupération, afin de mettre à l’abri le peu de machines.

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Construction d’un chalutier, probablement le « JESUS-MARIE-JOSEPH », en 1959 © La Voix du Nord

Très vite, le chantier construit des navires de pêche de 7 à 20 mètres pour Etaples et les ports de la baie de Somme (Le Crotoy, Le Hourdel, Saint Valery Sur Somme). Des bateaux d’échouage à clin pour Berck sortent également des chantiers. Deux à trois navires sont construits chaque année, en plus des travaux de réparation sur les unités existantes.

« On taillait d’abord une demi-coque au 1/20. Ensuite on la découpait en tranche de 20mm, ce qui correspondait à l’entre-axe des membrures. On reportait chaque tranche sur du papier millimétré. A partir de ce tracé, on reportait tout à l’échelle 1 sur le plancher de tracé. Après quelques corrections, on pouvait réaliser les gabarits de construction ». Propos d’Henri LEPRETRE.

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Construction du GLORIEUSE SAINTE THERESE, en extérieur (1957) © La Voix du Nord

Comme dans tous les chantiers locaux, les canotes, annexes des chalutiers, sont également construites. Il y avait toujours une canote en construction et une en finition. Eugène CALOIN dit « Riquin » était le canotier. Il n’utilisait aucun gabarit, tout était fait à l’œil. Les apprentis était chargés de la finition du canot sous l’œil critique du charpentier.

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X, Alphonse CALOIN (patron associé), Emile THOMASSET, Henri LEPRETRE, Henri LEPRETRE (patron associé), Joseph HANQUEZ, X -1957-© La Voix du Nord

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Remontée des chariots de lancement, probablement celui du TOUT A DIEU (1957). © La Voix du Nord

Nécessaires au développement de l’entreprise, les bâtiments s’agrandissent : une première fois en largeur (1957), puis en profondeur (1960-61). En 1963, un atelier de montage est construit afin de pouvoir travailler à l’abri (avant cette date, les constructions de chalutier se faisaient en extérieur).

Les deux associés se séparent le 31 Décembre 1964. Le chantier reste dirigé par Henri Leprêtre (le chantier devient le Chantier Leprêtre). Alphonse Caloin quant à lui ouvrira son propre chantier quelques centaines de mètres plus loin en 1968.

Henri LEPRETRE  poursuivra son activité de construction jusqu’en 1974, date à laquelle le chantier dirige l’essentiel de son activité vers la réparation et l’aménagement des chalutiers aciers construits dans la Forge Caloin, voisine du chantier.

Après deux redressements et un changement de nom (Chantier de la Canche), le chantier ferme ses portes en 1991.